Melle C. et ses aliénés
Je rencontre un jeune homme prétentieux, Didier, et méprisable qui finit par attiser ma curiosité...
Billets précédents ici et ici.
Quelques jours plus tard, je reçois un texto qui disait à peu près ceci:
-J'en ai marre des bécasses !
A quoi je répondis:
-Paye toi une dinde de luxe !
La réponse fut rapide:
-Tu commences quand ?
Cet échange plein de défiance m'émoustille, nous prenons rendez vous dans un restaurant le soir même.
Valérie se joint a nous, elle me sera utile si jamais le rendez est un échec et s'éternise.
Finalement, je découvre un jeune homme plus intéressant que je ne l'aurais supposé, mais terriblement imbus de sa personne, c'est à dire, quasiment pire que moi ! Valérie, en jeune femme
influençable et timide qu'elle est, tombe radicalement sous le charme de ce personnage et n'ose même pas prononcer un mot.
Nous rentrons entre filles, car bien qu'il possède quelque chose d'attirant, je ne souhaite pas qu'il pense avoir gagné mon estime, ou tout du moins, mes fesses.
Pendant plusieurs semaines, je snobe tous ses coups de téléphone, je veux habiter son esprit, lui faire comprendre que je tiens les rennes et qu'il doit attendre que je daigne m'intéresser de
nouveau à lui.
Une belle soirée d'Avril 2001, je prends enfin le téléphone, lui envoie négligemment un texto pour le moins expéditif:
-Ce soir, 21h, l'Italien de la rue ***.
Sa réponse reflète son état d'impatience avancé.
Ce second diner se déroula bien mieux que le précédent, même si Didier paraissait sur la réserve, ne souhaitant pas dire quelque chose qui aurait pu susciter ma colère ou mon mépris. Il n'osa
même pas me demander la suite du programme, de peur que je refuse tout net une éventuelle proposition.
Je pris donc les devants:
-C'est quand que tu m'invites à boire le fameux dernier café ?
-J'ose rien dire, ou je vais me ramasser une gifle, mais je ne demande pas mieux !
J'arrête un taxi, nous nous arrêtons devant son domicile. Il me fait galamment monter. Je découvre un appartement plein de charme, bien tenu, à l'opposé de l'image du type superficiel et benêt
qu'il donne.
Agréablement surprise (je m'attendais à retrouver une garçonnière, puant le fauve et jonchée de petites culottes déchirées et préservatifs usagés), je me retourne et plante une nouvelle fois mon
regard dans le sien. Il semble attendre mon jugement, tout résigné qu'il est. Je le pousse vers le divan dans la pièce principale, il tombe de tout son poids, avachi, à nouveau dans l'expectative
de mon prochain geste.
Cette attitude passive me donne des ailes. Je lui ordonne de se déshabiller. Il est nu comme un ver et bande comme un taureau. Je suis debout face à lui et prends un malin plaisir à humilier ce
soit disant mâle:
-Regarde toi mon salaud ! Tu te laisses manipuler par une femme, à poil, devant moi... Tu n'attends qu'une chose, mais c'est moi qui décide où et quand ! Tu penses vraiment m'impressionner avec
ta petite bite ?
Pour la première fois, je dis tout haut ce que je pense tout bas à chaque fois, un sourire malsain aux lèvres. Je plante mes yeux dans les siens, implorants, le défiant du regard. Je me sens
vivre, je me sens incroyablement forte, je me sens Maîtresse du monde tout entier!
Melle C.